d'Udaipur à Agra
Après la visite de Jodhpur, nous avons pris la route direction Udaipur. Petit arrêt en route pour la visite du magnifique temple de Ranakpur, tout en marbre, de belles sculptures, mais cette fois pas de photos, on avait oublié l’appareil dans la voiture (il fallait bien que cela arrive un jour).
Puis c’est l’arrivée à Udaipur. Nous quittons le désert pour une ville encadrée par les montagnes et située au bord d’un lac. Pourtant la température ne s’est guère rafraîchie : 40 degrés, voire plus.
L’attraction principale d’Udaipur est son palais, le style est un peu différent des autres forteresses et ça change. Le plus beau est certainement le petit tour que nous faisons sur le lac, à partir duquel nous pouvons admirer la ville blanche, le palais et les lavandières à l’œuvre dans une eau d’une couleur un peu douteuse. Le soir, alors que nous nous baladons sur les quais du lac, nous croisons un indien qui a visiblement mal digéré son poulet tandoori puisqu’il se retourne brusquement et vomit littéralement à nos pieds, enfin plus précisément sur les pieds de Valentin. Déjà que l’odeur (la puanteur) embaumait les rues d’Udaipur le soir venu (les ordures et bouses de vache à 40°, ça ne pardonne pas), là, c’est le pompon. Enfin, Udaipur aura tout de même été une étape agréable où nous avons pu nous poser deux nuits de suite au même endroit.
Nous repartons vers Pushkar, une des 5 villes saintes de l’Indouisme. Conséquence, toute la ville est strictement végétarienne, pas même un œuf sur les menus. Nous atterrissons dans un hôtel qui est un petit havre de paix. D’ailleurs au final, nous passerons plus de temps à l’hôtel que dans la ville, laquelle n’est pas spécialement agréable, notamment à cause du harcèlement de prétendus religieux qui tentent de vous escroquer en vous mettant des pétales de fleurs dans la main pour les jeter dans le lac sacré. Une fois cela fait, il ne vous reste plus qu’à passer à la caisse quand vous êtes « très entourés » et où leur échapper devient mission impossible. La pratique est bien connue mais ils sont très insistants et c’est très pénible! Avertis, nous ne tombons pas dans le piège et nous finissons par trouver un petit coin tranquille pour observer les ghats (bains rituels). La non plus, pas de photos mais cette fois çi, c’est parce que c’est interdit.
Nous quittons donc Pushkar sans regrets, à destination de Jaipur où nous nous rendons immédiatement à la gare pour réserver des billets de train pour la suite. Il faut quand même qu’on vous raconte le processus d’achat parce que c’est assez folklorique. Déjà, il faut connaître les codes des gares d’arrivée et de départ (pas les noms, les codes !), grâce auxquels vous trouvez sur Internet le numéro du train. Sur une autre page Internet, vous visualisez la disponibilité, puis, sur une nouvelle page, le tarif. Ouf !!!!!!!!!! Concernant la disponibilité, 4 possibilités : disponible, RAC (vous pouvez monter dans le train mais sans siège réservé), liste d’attente (on vous vend quand même le billet mais il faut attendre le dernier moment pour savoir si vous pouvez monter ou pas) et non disponible. En plus de tout cela, il y a le quota touristique mais il faut aller au guichet pour l’obtenir. Arrivé au guichet, il faut remplir une fiche avec toutes les infos du train voulu. La, vous pensez que vous êtes au bout mais non !! On nous demande de prouver notre qualité de touriste pour bénéficier du quota. Le passeport n’est pas suffisant et il faudrait en plus donner la photocopie de la carte bleue ! Bah voyons, pourquoi pas 100 balles, un mars et notre code de carte bleue ?? Du coup, on abandonne et on verra à la prochaine gare.
Les 2 intérêts de Jaipur sont son palais (avec un observatoire astronomique auquel n’avons rien compris) et la forteresse d’Amber, au nord de la ville, qui est sans doute la plus belle que nous ayons vue (et on devient calé en forteresse). La vielle ville de Jaipur, toute de rose vêtue, est plutôt mal conservée et la chaleur étouffante nous dissuade de nous balader dans les ruelles. A la place, Caro opte pour un massage Ayurvédique tout à fait agréable et nous finissons la soirée sur CNN pour regarder le résultat de l’élection française. On se sent un peu loin de tout cela, d’autant qu’en Inde, l’élection passe bien après les résultats des matchs de cricket !!!
Avant d’atteindre Agra et son célèbre Taj Mahal, nous faisons une étape à Ranthambore. Cette fois çi, point de forts, palais, donjons et autres douves, mais une réserve naturelle que nous parcourons en jeep à la recherche du tigre du bengale. Malgré l’attente sous une chaleur accablante (on atteint 46°), nous ne verrons pas la bête. Il faut dire que les indiens qui attendent en même temps que nous font un boucan pas possible, pas étonnant que le tigre ne soit pas venu, on avait l’impression d’être au café du commerce. La balade était sympa quand même et nous aurons vu des biches (bon ok c’est naze !), des oiseaux (encore plus naze) et des singes (un peu mieux).
Sur la route d’Agra, petite étape à Fathepur Sikri, une ancienne ville royale, avec sa forteresse que nous visitons assez rapidement, le soleil tape très très fort et les diverses sollicitations sont pénibles.
Nous nous levons aux aurores pour aller visiter le Taj Mahal, histoire d’éviter la horde de touristes, et les guides et vendeurs qui vous poursuivent. Le site est absolument splendide, la réputation mondiale n’est pas usurpée !!!! La visite n’est pas très très longue, car il ne s’agit que d’un mausolée, pas grand-chose de spécifique à voir, si ce n’est tout simplement se poser sur un banc et admirer cet édifice extraordinaire !
Nous quittons le Rajasthan avec notre arrivée à Agra et malgré des débuts parfois difficiles, nous ne pouvons que reconnaître que ce pays possède des trésors qu’il aurait été fort dommage de ne pas connaître !!!
Ce soir nous prenons le train pour Varanasi, la grande ville sainte de l’Hindouisme, située au bord du Gange. Enfin ça c’est seulement si notre réservation de train a fonctionné….